De l'exactitude ...
Posté : 29 oct. 2017, 11:02
Fils de cheminot, mon père exerça jadis ce beau métier de transporter marchandises et gens ; je suis né avec le souci qui était celui de tout cheminot d'autrefois, celui de l'heure exacte. Pour moi, un véritable atavisme !
Cette journée de décalage horaire me remet le sujet en mémoire.
L'exactitude est dit-on, la politesse des rois. Des rois et de quelques-uns de ses sujets fort heureusement !
Je n'ai pas souvenir d'être arrivé en retard à une réunion, à un rendez-vous médical ou autre, à un repas, à un spectacle ...
Cette qualité d'exactitude stricte engendre un défaut corollaire dont je souffre à l'évidence : Je ne supporte pas le retard des autres et mon seuil de tolérance est, dans ce cas précis, très bas.
J'ai par exemple du mal à admettre que le spectacle commence avec les dix minutes de retard appelées minutes de grâce, minutes qui permettent aux retardataires, moyennant dérangement des spectateurs en place, de trouver enfin la leur ! Et les autres d'attendre, peu chaut à ces malotrus.
J'ai vécu mon existence à la campagne ; jadis le paysan vivait avec l'heure très approximative que lui donnait l'état de la course du soleil dans son ciel, il ne portait généralement pas cet objet encombrant et onéreux qu'est une montre au poignet et, par voie de conséquence, était peu soucieux de l'heure qui n'était qu'une donnée très secondaire ...
Que de réunions où seul dans la salle, j'ai attendu la venue du premier convié. Et celui-ci et ses compères d'arriver au compte goutte, à la mesure de l'excuse proférée, quand soudain ils se rendaient à cette évidence : Ils étaient en retard ... La vache avait fait son veau, la Marie avait raté son train et n'avait pu faire le repas en temps voulu, le fiston rentrait de pension, la bagnole s'était montrée rétive au démarrage ...
Aujourd'hui, l'heure partout affichée enlève toute excuse aux retardataires. Et pas plus que leur retard, je ne supporte ces excités du volant qui voudraient compenser une panne de réveil par une conduite automobile assimilable à un rodéo !
Cette journée de décalage horaire me remet le sujet en mémoire.
L'exactitude est dit-on, la politesse des rois. Des rois et de quelques-uns de ses sujets fort heureusement !
Je n'ai pas souvenir d'être arrivé en retard à une réunion, à un rendez-vous médical ou autre, à un repas, à un spectacle ...
Cette qualité d'exactitude stricte engendre un défaut corollaire dont je souffre à l'évidence : Je ne supporte pas le retard des autres et mon seuil de tolérance est, dans ce cas précis, très bas.
J'ai par exemple du mal à admettre que le spectacle commence avec les dix minutes de retard appelées minutes de grâce, minutes qui permettent aux retardataires, moyennant dérangement des spectateurs en place, de trouver enfin la leur ! Et les autres d'attendre, peu chaut à ces malotrus.
J'ai vécu mon existence à la campagne ; jadis le paysan vivait avec l'heure très approximative que lui donnait l'état de la course du soleil dans son ciel, il ne portait généralement pas cet objet encombrant et onéreux qu'est une montre au poignet et, par voie de conséquence, était peu soucieux de l'heure qui n'était qu'une donnée très secondaire ...
Que de réunions où seul dans la salle, j'ai attendu la venue du premier convié. Et celui-ci et ses compères d'arriver au compte goutte, à la mesure de l'excuse proférée, quand soudain ils se rendaient à cette évidence : Ils étaient en retard ... La vache avait fait son veau, la Marie avait raté son train et n'avait pu faire le repas en temps voulu, le fiston rentrait de pension, la bagnole s'était montrée rétive au démarrage ...
Aujourd'hui, l'heure partout affichée enlève toute excuse aux retardataires. Et pas plus que leur retard, je ne supporte ces excités du volant qui voudraient compenser une panne de réveil par une conduite automobile assimilable à un rodéo !