Cyberpotes, le forum !

En lisant mon quotidien, j'observe que les partisans de Fillon semblent résignés à la défaite et n'attendent plus ... qu'un miracle. Miracle qui, je l'espère, ne se produira pas.

Tu te fais l'avocat de ce triste sire par solidarité avec un régional mais celui-ci me semble de plus en plus indéfendable tant son inconscience est grande et que s'accumulent ses malversations et copinages inavouables. Il a bien mérité d'être le premier ministre de Sarkozy, il est du même tonneau.
Il est d'autres personnages du passé ou du présent très contestables mais je te fais observer que seuls les candidats à l'élection présidentielle 2017 sont en lice. Les autres ne feront rien pour la marche future de la république.

Tu sors d'une boîte magique tous les méfaits perpétrés par des gens de gauche. Je ne doute pas qu'ils soient des réalités, mais des réalités immédiatement suivies de sanctions. Tu sembles considérer les reproches faits à Fillon comme des broutilles destinées à tourner en "eau de boudin" ... Tu me permettras de penser le contraire. Et que d'autres aient pu faire la même chose n'est pas un argument de défense du candidat d'aujourd'hui, personnage bien chargé me semble-t-il.

Il semblerait que tout est dit !
Dis nous ça en latin, Tad !

Tout est dit ?
Finalement, pas tout à fait ; voilà Fillon qui découvre avec étonnement l'existence du "cabinet noir" qu'il a pourtant utilisé quand il était aux affaires avec le président de la république alors en exercice, de même que tous les présidents, sans exception, de la cinquième république, de De Gaulle à Hollande en passant par Mitterrand ...
Et quelques affidés de pousser des cris d'orfraie.

"On entendit alors, rugir en leurs patois, messieurs les courtisans" (Mort de la lionne - Jean de La Fontaine ...)
Courtisan(e)s de longue date ou ralliés de dernière minute, lesquels craignent leur mort politique prochaine.
Parmi eux quelques dames, comme les autres, assoiffées de postes ministériels et de bribes de pouvoir.
Bardé de mensonges, de malversations, de bégaiements, d'affaires foireuses, le panache jadis blanc du leader de la droite est bien gris, désormais, si bien que les sondages le donnent à moins de 18%.
Reste le miracle auxquels ils sont tenus de croire : La multiplication des voix après celle des pains des noces de Cana !

Je continue cette chronique dépassée, pour porter un regard sur l'un des favoris, E. Macron.

Il a fondé son propre parti qu'il a baptisé "en marche" dont on peut craindre qu'il soit, en matière de socialisme une redoutable marche arrière. Ce n'est pas un parti, dit son fondateur, c'est un mouvement ... nuance qui m'échappe un peu.
Le programme reste bien flou qui a attrapé, comme mouches sur la bande de papier englué de nos grands mères, tout un aréopage de moucherons ambitieux ... et ça va de communistes d'autrefois (Robert Hue - Bien nommé pour mettre les chevaux en marche !) à l'ex secrétaire d'état de Sarkozy Anne Marie Montchamp.
Un mélange pour le moins détonnant, dont je me pose légitimement des questions quant aux possibilités de fonctionnement de cette "machine". Je ne vois pas un gouvernement composé d'un un tel amalgame, un train dont la locomotive Macron tire de curieux wagons.
Et pourtant, tous les jours, ce mélange hétéroclite centriste reçoit un nouvel élément et le train n'en finit plus de s'allonger.
Ne manque plus que le wagon Vals(e) qui ne sait plus quelle danse entreprendre pour sauver les meubles de son futur !

Une droite extrême, aux contours inquiétants, une droite républicaine engluées avec un candidat qui s'est totalement déconsidéré, un centre aux contours sulfureux décrit plus haut, une gauche agonisante dans ses contradictions, voilà une omelette démocratique en oeufs tant brouillés que l'électeur s'y perd.
Une omelette d'oeufs pourris qui laisse augurer du désintérêt des citoyens pour elle qui pourtant est la meilleure forme de gouvernement jamais trouvée.

Avant de passer au jardin qu'en tout temps il est convenu de cultiver, je ne résiste pas au plaisir de tremper ma plume en vinaigre.


Hier, François Fillon a lancé son pétard bien mouillé en qualifiant Macron d'Emmanuel Hollande.

Il voudrait bien, le bougre embourbé, nous vendre son faramineux "programme" ... Pourtant, ce n'est pas la peine de nous en exposer les arcanes, ce programme est bien mieux connu que le loup blanc, son originalité bien douteuse.
Il contient tous les poncifs que la droite révère et qui sont aussi efficaces, pour le bien-être général, que cautère sur jambe de bois.

Certes, il convient parfaitement aux nantis, aux riches, aux héritiers, à ceux qui considèrent la société comme jolie foire d'empoigne où le jeu consiste à tirer égoïstement la couverture à soi ... Ca peut marcher un temps, quand le promoteur de ce système est imaginé vertueux. Malheureusement pour lui, dans ce domaine, François Sarkozy est bien loin du compte ! Accapareur notoire et profiteur éhonté, il aurait du mal à faire passer sa médication purgative à destination du menu peuple qui n'a aucun besoin des soins de ce Mr Purgon du 21 ème siècle !

Hier, BFM nous a offert le "grand" débat télévisé qui s'est achevé à ... minuit et demi.

A l'évidence, ce n'est pas un débat télévisé qui modifiera mes convictions ; j'assiste à ce genre de spectacle avec un détachement total.

Quelques impressions:
- Les "petits" candidats se sont fait entendre. Leur conviction fait plaisir à voir.
- Les "gros", Marine et François Fillon m'ont semblé très embarrassés quand Poutou ou Arthaud les ont pris à parti.
- Macron aussi m'a semblé bien "embarrassé"
- A gauche c'est une fois de plus le tribun de service, Mélenchon, qui tient le haut du pavé.

Je pense que ce débat ne changera rien en ce sens qu'il ne modifiera pas les options des convaincus et n'incitera pas les autres à fréquenter les isoloirs. Un spectacle avant tout !

Chaque jour nous apporte une nouvelle.

Celle d'aujourd'hui m'a beaucoup amusé :
L'enfarineur qui nous a tant enfariné s'est à son tour retrouvé dans la farine alors qu'il était en mission à Strasbourg afin de continuer à rouler dans la farine les chers "zélecteurs".

Un jeune meunier alsacien nous a transformé, M. Fillon le candidat à la présidence, en filet de hareng à passer à la poêle !
Mais oui, M. Fillon, vous avez une grande chance et je réponds volontiers à votre interrogation : C'était bien de la farine française !

A force d'user de farine, il se peut que l'on se trouve enfariné, comme il arrive à l'arroseur d'être arrosé !

J'ai appris hier une nouvelle sidérante : Le patron du syndicat patronal M. Gattaz a choisi son candidat à l'élection présidentielle.

Enfin, M. Gattaz ne choisit pas ... il nous explique cependant que le meilleur, le seul qui peut sauver la patrie, c'est Fillon. Un honnête homme, ce Fillon, un bon français, si peu "intéressé" qu'il est comme ceux qui oublient totalement leur patriotisme dès qu'il s'agit de leurs petites affaires.

C'est bien vrai, Fillon est bien le candidat idéal pour les affairistes, les partisans de la foire d'empoigne et qui parent leurs turpitudes du beau vocable si galvaudé de LIBERTE ! Elle est jolie, leur liberté, celle dont a fait usage, par exemple, M. Fillon, politicien affairiste, pour s'enrichir au détriment de l'état qu'il prétend encore défendre.
M. Fillon peut bien aller à la messe le dimanche pour se servir de sa foi comme d'un alibi pour sa carrière de menteur/tricheur/profiteur.

Il est à souhaiter que seuls votent pour M. Fillon, à l'instar de M. Gattaz, ceux dont son programme fera la promotion, ceux qui investissent sans autres considérations là où l'on fait les profits les plus juteux quel qu'en soit le prix, quitte à priver leurs compatriotes des emplois légitimes ... ces grands patriotes qui savent où sont les paradis fiscaux, ceux que M. Fillon se propose de caresser dans le sens du poil.
Oui, s'ils sont les seuls à voter pour lui, M. Fillon l'aura, sa veste de chasse à 5 000 euros ! M. Gattaz pourra la lui offrir subrepticement.

Ma chronique du matin s'intitulera : Le réveil du capitaine de pédalo.

C'est ainsi que Mélenchon avait qualifié le président Hollande ! Un beau sujet de dessin humoristique que Hollande aux commandes d'un pédalo ...

Et le "capitaine de pédalo", auto-éliminé à la course à la présidence de la république, s'en prend à tous les candidats de sa "famille" politique, du sus-nommé Mélenchon au frondeur Hamon, en passant par Vals.
Il semble oublier Macron dans sa vindicte tous azimuts, lequel ne semble pas pressé de bénéficier du soutien de l'ex président !

En effet, nul ne prétendra que le quinquennat qui prend fin a été une franche réussite.
Les plus gentils diront qu'il a été celui des compromis, les plus vindicatifs diront qu'il a été celui des compromissions inutiles et désastreuses pour la gauche que ses atermoiements ont fait exploser.

A l'évidence, le "capitaine de pédalo" laisse son embarcation politique, le parti socialiste, dans l'état d'un pédalo sans pédales et en position de sombrer.
Il pourrait avoir la pudeur de se taire et d'assumer le reste de son mandat dans la dignité, ce dont nul ne se plaindrait !

L'échéance approche où il nous faudra voter et choisir celui ou celle qui présidera au destin de notre beau pays, tant chanté, au joli nom de France, qualifiée de douce dans la chanson et que tous nous chérissons ...

Jamais échéance électorale n'a mis le citoyen dans une telle incertitude ...

J'ai été, et avec moi les gens de ma génération, toujours placé devant un choix simple (simpliste ?) entre droite et gauche, options aux "valeurs" bien tranchées. Ce choix s'est délité.
Pour imager mon propos, je choisis ce cliché : Autrefois, il y avait deux éléments : Le pastis et l'eau. Aujourd'hui, le pastis et l'eau se sont intimement mélangés en sorte que le citoyen se trouve devant le flou qu'offre ce mélange !

Et le pastis prêt à boire dont je parle plus haut, c'est Macron le favori et son ni droite, ni gauche, dont on a bien du mal à démêler les fils.

En faisant le tour de l'échiquier politique français, de la droite à la gauche il y a :
- Marine dont les accents populistes essaient de dissimuler d'où vient son mouvement et où nous mènerait l'aventure de son élection
- Fillon, le profiteur/menteur, discrédité, image caractéristique du politiquement pourri
- Macron dont il est question plus haut et son ni droite ni gauche qui chasse au hasard le papillon politique au vol incertain
- Hamon/Mélenchon, la vieille gauche réelle et désunie ... dont il est difficile de prévoir les effets sur notre vie des mesures disparates qu'ils préconisent. Un désastre économique disent leurs concurrents.

(Par exemple, j'ai du mal à comprendre la mesure de libéralisation de la distribution du poison appelé "cannabis" dont les effets destructeurs supérieurs à ceux du tabac sont connus ...)

Devant tant d'incertitudes on finirait par comprendre l'abstention totale, qui est pourtant la pire des solutions.

Citoyens, offrez vous le temps de la nécessaire et difficile réflexion avant de glisser un bulletin dans l'urne ! ...

Ces élections présidentielles n'en finissent pas de surprendre :
Car nous voilà dans la pire des situations avec quatre candidats (Le Pen - Macron - Fillon - Mélenchon) à peu près à égalité dans les sondages, si l'on veut bien considérer que la marge d'erreur de ceux-ci est estimée à 3% !

Cet état de fait pourrait être un encouragement au vote et à la réduction de l'abstention, chacun étant en position d'espérer la victoire de SON candidat.

Cependant, ce qui cause ma légitime inquiétude, c'est l'après élections =
Le programme d'isolement, avec quelques relents nauséabonds de Marine Le Pen contient en lui-même la catastrophe. Il a bien heureusement peu de chances d'être mis en oeuvre.
Macron ? Un mélange qui va du communisme de Robert Hue au sarkozisme ne survivra probablement pas à six mois de pouvoir.
Fillon ? Tant amoral et compromis dans ses affaires que son programme amènera rapidement une indescriptible pagaille sociale.
Mélenchon ? Bon orateur/débateur ... mais cela ne sera pas suffisant pour appliquer un programme révolutionnaire ... voire utopique ?

Les autres candidats ne sont que faire-valoir pour des thèses improbables.

Et nous voilà dans une panade que le "prévisionniste" que je voudrais être ne parvient plus à analyser.

Il me manque l'éclairage de Tad, désespérément absent pour cause de maladie et de connexion défaillante, ce qui me contraint à monologuer.