Matin d’octobre
Rêve météorologique.
Mes paysages familiers sont estompées par la brume légère.
Bientôt, le soleil perce, inonde le monde de son or.
Au ciel est le bleu clair et l’Azur étend son empire.
La brise nous caresse le visage.
Tout est clair jusqu’à l’horizon.
Je viens de terminer ma lecture du livre de Jean d’Ormesson : « je dirai malgré tout que cette vie fut belle. »
Encore un beau livre que je vous recommande. Comme j’en ai parlé de son début jusqu’à la page 450, il me reste à évoquer la fin du livre.
Sur la fin de son récit autobiographique, l’auteur évoque sa propre fin. La mort.
Après avoir glorifié l’être, l’espace et le temps, la lumière et la nuit, l’eau, source de vie,l’amour et le soleil, les montagnes et les joies de la plage.… Vient l’heure du néant.
Bientôt se profile l’image de Dieu.
Avec la question de son existence.
Depuis la conquête de la terre par l’homme, celui-ci s’est inventé des dieux. Car les dieux ne sont jamais que des inventions de l’homme.
Jean d’Ormesson garde secrète sa position en regard de Dieu ; il penche néanmoins pour son existence. La création, le monde qui nous entoure, la vie, la lumière, le soleil, l’eau lui rend impossible d’envisager la position inverse.
Cependant, reste le mystère de l’infiniment grand qui s’étale sous nos yeux. La Voie lactée par exemple comporte des millions de systèmes semblables à celui du soleil qui est notre petit monde.
……….
Toutes les religions nous racontent des fables dont les prêtres, Pasteurs, rabbins et ayatollahs ne connaissent rien de plus que nous. Ils ne connaissent rien du mystère du néant. De bible en coran, toutes les religions nous infligent des obligations par catéchismes interposés, des prières, des cérémonies…. on peut chez nous, ne pas croire les religieux ! ce ne fut pas toujours le cas chez nous, et ça ne l’est pas encore dans bien des régions du monde.
Le dernier paragraphe n’a rien à voir avec le livre dont je parle plus haut …
Je viens de bafouiller un post dont la lecture est facultative !
……….
Et pour me faire pardonner un beau poème de circonstance…. de Jacques Prévert.
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dis
Ça noircit le blanc de l'œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
A chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un p'tit peu
Mais là-haut dans le ciel
La lune veille sur eux