Robert a écrit : ↑24 sept. 2025, 14:01 Chansons d’automne
Paul Verlaine
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone
Tout suffocant
Et blême quand
Sonne l’heure
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
De ça de là
Pareil à la
Feuille morte
Poésie du jour ...
- Robert
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- Robert
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Re: Poésie du jour ...
La même saison, chanson d’automne par Théophile Gauthier.
Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche ;
Hélas ! Les beaux jours sont finis !
On voit s’ouvrir les fleurs que garde
Le jardin pour dernier trésor.
Le dahlia met sa cocarde,
Et le souci sa toque d'or.
La pluie au bassin fait des bulles ;
Les hirondelles sur le toit
Tiennent des conciliabules :
Voici l’hiver, voici le froid !
Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche ;
Hélas ! Les beaux jours sont finis !
On voit s’ouvrir les fleurs que garde
Le jardin pour dernier trésor.
Le dahlia met sa cocarde,
Et le souci sa toque d'or.
La pluie au bassin fait des bulles ;
Les hirondelles sur le toit
Tiennent des conciliabules :
Voici l’hiver, voici le froid !
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Aujourd’hui, je n’avais rien de précis à faire. Lire ? Mon livre ne s’envolera pas. Alors je me suis amusé à jouer avec les mots pour écrire un bout rimé.
J’ai pensé aux rondes, celle des enfants dans une cour d’école, celle des saisons, celle de la vie…
Vous pardonnerez à mes faiblesses de poète !
Vive les rondes
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
Adam
Les feuilles de ton pommier
L’autan les a chassées
Grand vent
Elles courent sur le sol mouillé
Avec des papiers envolés
Des mains
Listes de chiffres ou mots d’amour
Partout s’envolent aux alentours
Sans fin
Tu vois, les choses n’ont pas changé
Adam depuis que tu as lutiné
Belle Ève
Je tranche les pommes à couteaux
Déjà pense au renouveau
Beaux rêves
Je vois mon verger fleurir
Roses jolies s’ épanouir
Au soleil
Les coteaux vont reverdir
Et les cerises de rougir
Une merveille
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
L’ami
Mais où sont les neiges blanches
Les guirlandes pendues aux branches
Parties.
Une naissance est annoncée
Par les cloches à toutes volées
Joviales
Mais déjà j’entends le glas
Des jours le bien triste pas
Final
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
Maman
Autour des êtres les rondes
Tournent virent et grondent
Éternellement
Dans la cour de mon école
Les enfants font fi d’Éole
Ils vont
Les mains dans les mains
Tournent sans fin
En rond
J’ai pensé aux rondes, celle des enfants dans une cour d’école, celle des saisons, celle de la vie…
Vous pardonnerez à mes faiblesses de poète !
Vive les rondes
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
Adam
Les feuilles de ton pommier
L’autan les a chassées
Grand vent
Elles courent sur le sol mouillé
Avec des papiers envolés
Des mains
Listes de chiffres ou mots d’amour
Partout s’envolent aux alentours
Sans fin
Tu vois, les choses n’ont pas changé
Adam depuis que tu as lutiné
Belle Ève
Je tranche les pommes à couteaux
Déjà pense au renouveau
Beaux rêves
Je vois mon verger fleurir
Roses jolies s’ épanouir
Au soleil
Les coteaux vont reverdir
Et les cerises de rougir
Une merveille
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
L’ami
Mais où sont les neiges blanches
Les guirlandes pendues aux branches
Parties.
Une naissance est annoncée
Par les cloches à toutes volées
Joviales
Mais déjà j’entends le glas
Des jours le bien triste pas
Final
Tu vois les choses n’ont pas changé
Depuis que tu nous as quittés
Maman
Autour des êtres les rondes
Tournent virent et grondent
Éternellement
Dans la cour de mon école
Les enfants font fi d’Éole
Ils vont
Les mains dans les mains
Tournent sans fin
En rond
- Lolo90
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Re: Poésie du jour ...
Trop beau Robert
C’est vrai que le monde continue alors que des êtres chers sont partis
C’est vrai que le monde continue alors que des êtres chers sont partis
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Comme aujourd’hui encore, je n’avais rien à faire, je me suis amusé à composer un petit poème. Je le dédie à la musique. Verlaine l’a dit: « de la musique avant toute chose. ».
Le poète a toujours raison…
De la musique avant toute chose.
Do pour commencer une gamme
En la ma chanson j’entame
Des notes sans bémol ni dièse
Je compose tout à mon aise
Mi c’est une note jolie
Qui sonnera à l’envie
Joyeuse ma ritournelle
Sera chantée par ma belle
Sol arrive c’est le son grave
Sol ré la mi et je brave
Toutes les cordes de violon
Mon archet fait ma chanson
Do pour le quatrain final
Pour finir ce madrigal
Que je dédie au bonheur
De vivre de belles heures
Bel accord do mi sol do
Qui n’arrive pas trop tôt
Parfait disent les musiciens
Chantons le chantons le bien
Pour ceux qui ne le sauraient pas, les notes do mi sol do font un accord qualifié de parfait.
Sol ré la mi sont les notes des cordes d’un violon.
Le poète a toujours raison…
De la musique avant toute chose.
Do pour commencer une gamme
En la ma chanson j’entame
Des notes sans bémol ni dièse
Je compose tout à mon aise
Mi c’est une note jolie
Qui sonnera à l’envie
Joyeuse ma ritournelle
Sera chantée par ma belle
Sol arrive c’est le son grave
Sol ré la mi et je brave
Toutes les cordes de violon
Mon archet fait ma chanson
Do pour le quatrain final
Pour finir ce madrigal
Que je dédie au bonheur
De vivre de belles heures
Bel accord do mi sol do
Qui n’arrive pas trop tôt
Parfait disent les musiciens
Chantons le chantons le bien
Pour ceux qui ne le sauraient pas, les notes do mi sol do font un accord qualifié de parfait.
Sol ré la mi sont les notes des cordes d’un violon.
- Denis
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Bravo! je serais bien incapable de faire des poemes comme ça…
- Lolo90
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Re: Poésie du jour ...
Complainte de l’écolier (À l’attention des professeurs des écoles)
La grammaire.
D’abord vient le couronné, le roi, le noble, le verbe
Qui a besoin de sujets pour faire une phrase superbe.
Compléments d’objet direct, circonstanciels ou de lieu
Ou de temps ou de manière pour nous terminer le jeu.
Et le verbe pour nous servir nous parle conjugaison
Le présent pour ouvrir, et puis selon la saison,
L’imparfait, l’indicatif, et bien sûr l’impératif
Et pour préserver la rime, je garde le subjonctif.
Ce n’était qu’introduction, avant que viennent les adjoints
Noms, adverbes et adjectifs, que je choisis avec soin,
Des simples qualificatifs, numéraux ou personnels
Les démonstratifs tombent ainsi que des ribambelles.
Ils sont parfois relatifs, je n’oublie pas les pronoms
Qui remplacent tous les noms qui font les propositions.
Il faut que je vous compose avec des mots assemblés
Des phrases que peut-être, un beau jour, vous lirez.
Et j’ai oublié le nombre, le beau genre féminin,
Qui tant aime les jolis «e » des nos académiciens.
Et mon texte a grand besoin de son assaisonnement :
Voilà la ponctuation qui nous vient au bon moment.
Le point, simple ou double, celui d’exclamation,
Point-virgule, de suspension ou bien d’interrogation.
Les parenthèses que l’on ouvre et puis celles que l’on ferme…
Dans nos classes, sous les préaux, dans leurs lits peut-être aussi
Pensez à nos têtes blondes de grammaire tout envahis !
La grammaire.
D’abord vient le couronné, le roi, le noble, le verbe
Qui a besoin de sujets pour faire une phrase superbe.
Compléments d’objet direct, circonstanciels ou de lieu
Ou de temps ou de manière pour nous terminer le jeu.
Et le verbe pour nous servir nous parle conjugaison
Le présent pour ouvrir, et puis selon la saison,
L’imparfait, l’indicatif, et bien sûr l’impératif
Et pour préserver la rime, je garde le subjonctif.
Ce n’était qu’introduction, avant que viennent les adjoints
Noms, adverbes et adjectifs, que je choisis avec soin,
Des simples qualificatifs, numéraux ou personnels
Les démonstratifs tombent ainsi que des ribambelles.
Ils sont parfois relatifs, je n’oublie pas les pronoms
Qui remplacent tous les noms qui font les propositions.
Il faut que je vous compose avec des mots assemblés
Des phrases que peut-être, un beau jour, vous lirez.
Et j’ai oublié le nombre, le beau genre féminin,
Qui tant aime les jolis «e » des nos académiciens.
Et mon texte a grand besoin de son assaisonnement :
Voilà la ponctuation qui nous vient au bon moment.
Le point, simple ou double, celui d’exclamation,
Point-virgule, de suspension ou bien d’interrogation.
Les parenthèses que l’on ouvre et puis celles que l’on ferme…
Dans nos classes, sous les préaux, dans leurs lits peut-être aussi
Pensez à nos têtes blondes de grammaire tout envahis !
Modifié en dernier par Robert le 09 déc. 2025, 15:58, modifié 2 fois.
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Bon, voilà. J’arrête de vous assommer de rimes. Je reprends la prose plus facile qui me repose !